mardi 29 juillet 2008

Les Portes de Fer

Voici quelques images des célèbres Portes de Fer.

C’est effectivement assez impressionnant. La Majesté des lieux s’impose à notre frêle esquif qui semble demander la permission de franchir l’étroit passage entre les deux verdoyants et riches massifs montagneux des Carpates et des Balkans.

Une colossale tête de géant, taillée à flanc de montagne, semble surveiller la gorge de son regard profond et ténébreux.

Plus loin, un petit édifice religieux, une sorte de chapelle orthodoxe, diffuse des chants de prières. Quelques officiants debout sur une terrasse surplombant le Danube, habillés de longues soutanes noires, nous font signe lorsque nous passons à leur hauteur.

Le tableau qu’offre ces paysages d’un autre temps me rappelle les contrées du Seigneur des Anneaux. C’est un mélange des habitants des terres du Rohan qui se seraient installés dans les Gorges des anciens rois de l'Argonath.

"Frodon, les yeux fixés devant lui, vit s'avancer au loin deux grands rochers : on eût dit de grands pinacles ou de grandes colonnes de pierre. Hauts, verticaux et menaçants, ils se dressaient de part et d'autre du fleuve. Une trouée étroite apparaissait entre eux, et le courant emportait les bateaux vers celle-ci.
- Voyez l'Argonath, les Piliers des Rois ! s'écria Aragorn. Nous n'allons pas tarder à les passer. Maintenez les barques en files et aussi espacées que possible ! Tenez le milieu du lit !
A mesure que Frodon était emporté vers eux, les grands piliers s'élevèrent comme des tours à sa rencontre. Ils lui parurent de grandes et vastes formes, menaçantes dans leur mutisme. Puis il vit qu'elles étaient, en fait, taillées et façonnées : l'art et le pouvoir de jadis s'y étaient appliqués, et elles conservaient encore, en dépit des soleils et des pluies d'années oubliées, les puissantes images qui leur avaient été données. Sur de grands socles fondés dans les profondeurs des eaux se dressaient deux grands rois de pierre : hiératiques, ils contemplaient sévèrement le nord de leurs yeux voilés, sous des sourcils crevassés. Leur main gauche était levée, paume en dehors, en un geste d'avertissement ; la main droite tenait une hache ; sur leur tête étaient un heaume et une couronne effrités. Gardiens silencieux d'un royaume depuis longtemps disparu, ils étaient encore empreints d'une grande puissance et d'une impressionnante majesté. Une crainte respectueuse envahit Frodon : il se fit tout petit et ferma les yeux, n'osant lever le regard tandis que les bateaux approchaient. Même Boromir baissa la tête comme les embarcations passaient à vive allure, frêles et fugitives comme de petites feuilles, sous l'ombre permanente des sentinelles de Númenor. Ainsi passèrent-ils la sombre trouée des Portes."


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